Le président vénézuélien avait ordonné la fermeture totale des frontières terrestres avec ce pays voisin en février, avant l’entrée annoncée de l’aide humanitaire.
Le président du Venezuela Nicolas Maduro a ordonné vendredi 7 juin la réouverture de la frontière avec la Colombie dans l’Etat de Tachira (ouest), près de laquelle la communauté internationale avait massé son aide humanitaire refusée par Caracas.
« En vertu du plein exercice de notre souveraineté, j’ai ordonné l’ouverture aux passages frontaliers avec la Colombie dans l’Etat de Tachira, à compter de ce samedi », a indiqué le chef de l’Etat sur Twitter.
En ejercicio pleno de nuestra soberanía, he ordenado la apertura de los pasos fronterizos con Colombia en el Estado Táchira, a partir de este sábado #8Jun. Somos un pueblo de paz que defiende firmemente nuestra independencia y autodeterminación.
— Nicolás Maduro (@NicolasMaduro) 7 juin 2019
Le dirigeant n’a pas précisé si les ponts frontaliers seraient également autorisés pour les transports, qui y sont interdits depuis août 2015 après que deux soldats vénézuéliens ont été blessés par de présumés passeurs.M. Maduro avait ordonné la fermeture totale des frontières terrestres avec le Brésil et la Colombie ainsi que des liaisons maritimes et aériennes avec les Antilles néerlandaises en février, quelques jours avant l’entrée annoncée de l’aide humanitaire en provenance des Etats-Unis et sous l’égide de l’opposant Juan Guaido, et qui était prévue pour le 23 février. L’armée, soutien de Nicolas Maduro, avait bloqué les ponts frontaliers et empêché l’entrée des cargaison, et des violences avaient fait sept morts.
« Invasion étrangère »
M. Guaido, président de l’Assemblée nationale contrôlée par l’opposition, s’est autoproclamé président de la République et a été reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, dont Washington. Il voulait faire entrer des vivres et des médicaments dans le pays plongé dans une grave crise économique et sociale. Nicolas Maduro, de son côté, qui dit le Venezuela victime de la « guerre économique »livrée par les Etats-Unis, estime que cette aide n’était qu’un écran de fumée pour préparer une « invasion étrangère ».