Les départs se multiplient chez les Républicains, depuis l’annonce de la démission de Valérie Pécresse ce mercredi soir. Dans son sillage, plusieurs élus et autres figures du parti ont également décidé de claquer la porte.
La crise s’amplifie chez Les Républicains, après l’annonce du départ de Valérie Pécresse. La décision de la présidente de la région Ile-de-France a convaincu plusieurs de ses proches, notamment adhérents à son « mouvement d’idées », « Libres ! », de l’imiter: les députés Robin Reda, les anciens candidats à la présidence de LR Maël de Calan et Florence Portelli ou le maire de L’Hay-les-Rose Vincent Jeambrun.
« Une ambiance absolument délétère » chez LR
Robin Reda a indiqué ce mercredi soir sur Twitter qu’il quittait la fédération départementale des Républicains, et qu’il quittait le parti aux côtés de la présidente de la région Ile-de-France.
« J’invite tous ceux qui se sentent profondément de #droite, élus, militants, sympathisants, qui ne croient ni en #Macron ni en #LePen, à s’unir à ce nouvel espoir autour de Valérie Pécresse et de #Libres! », a-t-il encore tweeté dans la soirée.
Je quitte ce soir la présidence de la fédération LR de l’Essonne et ce parti politique que j’avais, comme d’autres, l’espoir de voir renaître. Je mettrai toute mon énergie à reconstruire une droite authentique et forte pour l’Essonne et pour la France. #LR #20hF2 #France2 (3/4)
— Robin Reda (@robinreda) 5 juin 2019
Florence Portelli, maire ex-LR de Taverny, a elle-aussi fait savoir qu’elle claquait la porte du parti. Sur notre antenne ce mercredi soir, elle a dénoncé « une ambiance absolument délétère » au sein de cette vieille formation politique.
Chez LR, « dès que vous ouvrez la bouche pour dire quelque chose qui n’est pas approuvé par la ligne officielle du bureau politique, vous prenez un tir de missile nourri », a-t-elle fustigé, jugeant cette atmosphère « insupportable ».
« Un parti cadenassé »
Dans la soirée, plusieurs autres élus d’Ile-de-France ont également affiché leur volonté de quitter le traditionnel grand parti de droite, incontestablement affaibli ces derniers mois. Parmi eux, la vice-présidente de la région Alexandra Dublanche, qui a assuré au Parisien que son départ représentait « un déchirement » mais qu’il était inévitable.
« On a essayé de changer ce parti pendant trois ans mais cela s’est visiblement avéré impossible », a défendu Alexandra Dublanche dans les pages du journal francilien. « La droite vaut plus que 8 %, c’est évident. Quitter LR est un déchirement pour nous tous, malheureusement aujourd’hui, c’est un parti qui est cadenassé. »
Le député Jean-Carles Grelier, qui n’était plus adhérent de LR depuis deux ans mais qui siégeait jusqu’alors dans le groupe parlementaire, a pour sa part indiqué que « la décision de Valérie Pécresse (lui) donnait une orientation ».
« Nous allons voir comment nous organiser » avec d’autres députés dans la même démarche, a-t-il poursuivi, alors que l’entourage de Valérie Pécresse a laissé entendre de nouveaux départs de parlementaires de chez LR dans les prochains jours.
Au Conseil régional d’Île-de-France, le président du groupe LR Othman Nasrou a indiqué sur Twitter qu’il soutenait la démarche de sa présidente: « Saluons (son) courage qui veut réinventer la droite de fond en comble, en femme libre. Ce n’est pas un choix facile mais les partis ne sont qu’un moyen », a-t-il tweeté.