Pour les 80 ans du 18 juin 1940, jour de l’appel du général De Gaulle, le Média pour Tous se penche sur l’Histoire peu connue du chant des partisans.
Il y a 80 ans jour pour jour, Charles De Gaulle, alors exilé à Londres et refusant l’armistice voulue par Philippe Pétain, lance un appel sur les ondes de la BBC. Si son intervention sera en réalité peu entendue à l’époque, elle deviendra néanmoins par la suite un symbole et un acte fondateur de la résistance française. On en retiendra surtout ce fameux extrait : « quoiqu’il arrive la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ».
Le chant des partisans, hymne de la résistance
La résistance française fut à son époque représentée par de nombreux symboles. On peut par exemple citer la croix de lorraine, en opposition à la croix gammée nazie. Mais le plus célèbre d’entre eux reste sans doute le chant des partisans encore régulièrement joué lors des cérémonies et enseigné dans les écoles.
Anna Marly, la compositrice
Plusieurs femmes et hommes ont participé à l’essor de ce témoin de notre Histoire. Mais si l’on devait n’en retenir qu’une seule, ce serait sans doute Anna Marly. Née en Russie et immigrée en France dès son plus jeune âge, elle a toujours baigné dans le milieu de la musique. Le célèbre compositeur Sergueï Prokofiev dont sa famille était proche lui a d’ailleurs enseigné les rudiments de son art. Danseuse, chanteuse, étudiante au conservatoire de Paris, elle se produira dans plusieurs cabarets.
Première mouture en russe
Après son mariage et l’éclatement de la guerre elle s’exile elle aussi en Angleterre. C’est en 1941 en lisant un article sur la résistance des partisans soviétiques face à l’armée allemande qu’elle se met à écrire une première mouture du Chant des Partisans, en russe. Sur scène cette interprétation remporte tout de suite un franc succès. Repérée par le journaliste Emmanuel d’Astier de la Vigerie, elle est mise en relation avec André Gillois. Cet animateur radio d’une émission de la résistance sur les ondes de la BBC cherchait alors un indicatif musical.
Le chant des partisans traverse le brouillage allemand
À cette époque les allemands tentent bien sûr de brouiller les émissions radios venues de Londres. Mais la mélodie sifflée du chant des partisans a la particularité d’échapper à ce brouillage et d’être facilement identifiable. Joseph Kessel, lui aussi d’origine russe, et son neveu, Maurice Druon sont alors chargés d’écrire une adaptation française. Et c’est la compagne de Joseph Kessel, Germaine Sablon, qui l’interprète pour la première fois en français.
La Marseillaise de la libération
Dès 1943, les paroles sont diffusées en France et la mélodie est largement diffusée à la radio. Malgré tout, avec les contraintes de l’époque, la chanson a du mal à se propager. Elle ne deviendra véritablement célèbre qu’après la fin de la guerre. On l’appellera d’ailleurs souvent « La Marseillaise de la Libération ».
Repris par des nombreux artistes
Aujourd’hui encore transmis à des nombreuses occasions, le chant des partisans garde une dimension rassembleuse et s’est imposé comme un symbole national, au-delà des clivages politiques. Il a d’ailleurs été interprété par des nombreux artistes de tout horizon, comme Léo Ferret, Joséphine Baker, Yves Montand ou encore Johnny Hallyday. La chanson a même souvent été proposée pour devenir le nouvel hymne national français.
Un chant intemporel en écho avec notre époque
Elle symbolise parfaitement ce qu’a apporté la résistance à la nation ; une véritable unité du peuple, au-delà des divergences politiques, contre un ennemi commun. C’est notamment à cet idéal que le pays doit des conquêtes d’envergure comme la sécurité sociale ou son système de retraite aujourd’hui attaqué par le gouvernement. L’Histoire trouve un certain écho avec notre actualité et rappelle d’ailleurs curieusement l’idée fondatrice du mouvement des Gilets Jaunes…
Le Média pour Tous
Il est temps que nos militaires se réveillent, nous assistons a un coup d’Etat de notre démocratie. L’Armée se doit de réagir elle est faite pour cela aussi, protéger la Nation contre les attaques extérieures comme intérieures. De plus sachant très bien que ce gouvernement comme le « Président » ce sont des usurpateurs. Nous avons un « Conseil National de Transition » qui n’attend que cela pour se mettre en place. » CNTF «
Pourquoi ne rien changer à notre système de retraite. IL faut peut-être le modifier. Il faut avancer et ne pas avoir peur du changement. Nous avons toujours l’impression que le gouvernement veut nous arnaquer. Dès qu’il propose nous nous opposons. De temps en temps dire oui, essayer et juger, et manifester notre mécontentement après si ça ne convient pas. Faire savoir sans tout casser que nous sommes vigilants et que les réformes nous sommes capables de les accepter si elles donnent de bons résultats, mais que nous seront intraitables si elles vont à l’encontre de nos espoirs.
Quelle déception de lire de telles contre vérités sur « Le média » ! Il n’y a jamais eu de « capitulation voulue par Pétain » ! Une capitulation aurait ouvert l’ensemble du territoire à l’armée allemande qui aurait pu rejoindre Gibraltar et verrouiller la Méditerranée. Le gouvernement français aurait été remplacé par un gauleiter allemand. Et c’est précisément pour éviter une capitulation que Pétain est parvenu à obtenir l’armistice. Héritant d’une défaite qui n’était pas la sienne, Pétain a transformé cette défaite en une réussite diplomatique. Armistice qui fut de la part des allemands une erreur. Quant à de Gaulle, ce n’est qu’après… Lire la suite »
Merci pour ce rappel d’Histoire si important aujourd’hui!
Chant dont les paroles doivent être écoutées avec précision. Ohé les tueurs, à la balle et au couteau, tuez vite. Si c’est cela l’idéal de la résistance, je comprend pourquoi l’épuration a été cruelle, injuste et vengeresse. Non merci.